Nous abordons ici un sujet de santé important, sur lequel on trouve habituellement dans la presse et sur internet, beaucoup d'informations dispersées, parcellaires, parfois erronées, etc. Il faut dire aussi que l'intérêt qu'on porte à ce sujet varient en fonction des destinations et des risques encourus, en particulier de la gravité des maladies que les moustiques peuvent nous transmettre (notamment en zone inter-tropicale). De plus, la protection des jeunes enfants fait l'objet de mesures de précautions et de protections spécifiques souvent plus difficiles à identifier, car reléguées en fin de message dans les dernières petites lignes...
Pour y voir plus clair, voici donc un concentré de ce que vous devez savoir avec de jeunes enfants pour éviter les piqûres de moustiques (les sources de ces recommandations sont également indiquées en fin d'article pour plus de détails). L'article s'adresse en priorité aux familles prévoyant de voyager en zone inter-tropicale (zone où les précautions à prendre sont les plus importantes). Cependant "qui peut le plus peut le moins", cet article pourra aussi intéresser les familles prenant leurs vacances en zone tempérée et désirant mieux se protéger des piqures de moustique.
Nous distinguerons plus de 20 consignes à connaître... il est donc probable que vous en découvriez certaines pour la première fois, à moins que vous ne soyez déjà expert du sujet.
Ces différentes moyens de protection doivent être adaptés en fonction :
Nous distinguerons plus de 20 consignes à connaître... il est donc probable que vous en découvriez certaines pour la première fois, à moins que vous ne soyez déjà expert du sujet.
Ces différentes moyens de protection doivent être adaptés en fonction :
- des personnes (âge, nourrisson ou jeune enfant, femme enceinte ou allaitante, état de santé, etc.)
- de la destination et du type de séjour (court, long, activités envisagés, types d'hébergement, etc.)
- de la situation épidémique en cours (activité des moustiques, types de transmission, nocturne ou diurne, type de maladies transmises, etc.)
Au niveau du voyageur ou vacancier, les quatre principales méthodes de protection à connaître et à utiliser (à bon escient) pour éviter les piqûres de moustiques sont :
Moustiquaires, port de vêtements longs et répulsifs ont aussi en commun d'être des méthodes de protection au niveau de l'individu et donc de chaque enfant. Les protections au niveau du logement impactent quant à elle tous les membres de la famille.
Avec ce cadre de pensée bien en place, vous assimilerez de manière beaucoup plus efficaces toutes les informations utiles que vous pourrez accumulez désormais sur la protection vis à vis des moustiques.
S'il y a bien une chose à retenir en premier lieu de cet article, c'est donc de changer son "logiciel" de pensée un peu périmé qui se focalise sur l'anti-moustique et d'aborder cette question de la protection vis à vis des piqures des moustiques avec ces 4 leviers d'action cités précédemment bien en tête. D'ailleurs, le nom savant et un peu conceptuel qui est donné à toutes ces mesures prises ensembles est : "Protections Personnelles Anti Vectorielles" (PPAP). C'est un terme que vous retrouverez souvent si vous vous plongez dans la documentation scientifique sur ce sujet.
Avec de jeunes enfants, on s'en doute, des restrictions et précautions supplémentaires sont nécessaires par rapport à la présence de certains produits chimiques de synthèse ou même naturels, dans les répulsifs cutanés ou textiles ainsi que dans les insecticides d'intérieur et d'extérieur. De plus, pour compliquer un peu plus la chose, certains produits peuvent aussi présenter un risque de toxicité lorsqu'ils sont en contact direct avec la peau de l'enfant dans un répulsif cutané, mais ne pas poser de problème s'ils sont utilisés pour une moustiquaire imprégnée qui n'est pas ou très peu en contact avec la peau du jeune enfant. Cependant, lorsqu'il y a des risques important de transmission de maladies graves par les moustiques, il faut garder aussi à l'esprit que même si des précautions supplémentaires sont nécessaires, le bénéfice de l'usage de certains répulsifs peut rester globalement supérieur au risque induit par cet usage.
Ce cadre général étant posé pour une meilleure compréhension des techniques de protection anti moustiques, vous êtes prêt à lire et à retenir de manière plus efficace, les différentes consignes et recommandations utiles pour mieux protéger vos tout-petits.
- moustiquaires simples ou imprégnées
- port de vêtements longs et recouvrants, éventuellement imprégnés
- répulsifs cutanés
- protections au niveau du logement (moustiquaire porte et fenêtre, ventilation et climatisation, insecticide diffusible en intérieur, serpentins fumigènes en extérieur)
Moustiquaires, port de vêtements longs et répulsifs ont aussi en commun d'être des méthodes de protection au niveau de l'individu et donc de chaque enfant. Les protections au niveau du logement impactent quant à elle tous les membres de la famille.
Avec ce cadre de pensée bien en place, vous assimilerez de manière beaucoup plus efficaces toutes les informations utiles que vous pourrez accumulez désormais sur la protection vis à vis des moustiques.
S'il y a bien une chose à retenir en premier lieu de cet article, c'est donc de changer son "logiciel" de pensée un peu périmé qui se focalise sur l'anti-moustique et d'aborder cette question de la protection vis à vis des piqures des moustiques avec ces 4 leviers d'action cités précédemment bien en tête. D'ailleurs, le nom savant et un peu conceptuel qui est donné à toutes ces mesures prises ensembles est : "Protections Personnelles Anti Vectorielles" (PPAP). C'est un terme que vous retrouverez souvent si vous vous plongez dans la documentation scientifique sur ce sujet.
Avec de jeunes enfants, on s'en doute, des restrictions et précautions supplémentaires sont nécessaires par rapport à la présence de certains produits chimiques de synthèse ou même naturels, dans les répulsifs cutanés ou textiles ainsi que dans les insecticides d'intérieur et d'extérieur. De plus, pour compliquer un peu plus la chose, certains produits peuvent aussi présenter un risque de toxicité lorsqu'ils sont en contact direct avec la peau de l'enfant dans un répulsif cutané, mais ne pas poser de problème s'ils sont utilisés pour une moustiquaire imprégnée qui n'est pas ou très peu en contact avec la peau du jeune enfant. Cependant, lorsqu'il y a des risques important de transmission de maladies graves par les moustiques, il faut garder aussi à l'esprit que même si des précautions supplémentaires sont nécessaires, le bénéfice de l'usage de certains répulsifs peut rester globalement supérieur au risque induit par cet usage.
Ce cadre général étant posé pour une meilleure compréhension des techniques de protection anti moustiques, vous êtes prêt à lire et à retenir de manière plus efficace, les différentes consignes et recommandations utiles pour mieux protéger vos tout-petits.
Ce qu'il faut faire
- Utiliser des moustiquaires de lit / berceau / poussette (en particulier avant l'âge de la marche). Bien les border sur les côtés, afin d'éviter qu'un moustique puisse y pénétrer. C'est la méthode à privilégier aussi souvent possible et celle qui a prouvé qu'elle était à la fois la plus efficace et la plus sûre pour les jeunes enfants.
- Envisager d'emporter votre propre moustiquaire de lit ou de vous équiper d'une tente pop-up pour jeunes enfants avec moustiquaire intégrée pour faire dormir bébé. Cela peut être utile si vous vous apercevez trop tard que votre logement de vacances ne propose pas de moustiquaire ou que celle proposée est endommagée. Selon son âge, il n'est pas toujours simple cependant de convaincre l'enfant d'y dormir.
- Privilégier le port de vêtements longs et couvrants (pyjamas de nuit et tenues pour le jour). De préférence amples (les moustiques peuvent parfois piquer à travers des vêtements très près du corps), si possible resserrés aux poignets et aux chevilles (pour éviter les piqures à ces endroits). De préférence de couleur claire, voire blanche, car les couleurs claires attirent moins les moustiques que les couleurs sombres.
- Préférer les chaussures et chaussettes aux tongs afin de bien couvrir les pieds, notamment en soirée, si la température le permet. C'est parfois moins confortable quand il fait chaud, mais plus prudent. Les piqûres aux pieds sont fréquentes du fait qu'ils sont moins exposés à notre surveillance visuelle.
- Limiter les périodes d'expositions de l'enfant aux moustiques à l'extérieur lorsque ceux-ci sont les plus actifs (nuit pour les Anophèles et les Culex / début de matinée et fin de journée pour les Aedes).
- Utiliser des moustiquaires imprégnés d'insecticide dans les zones les plus à risque. Préférez les moustiquaires imprégnés de manière industrielle et pour longue durée. Sinon vous pouvez aussi utiliser des kit d'imprégnation manuelle en tenant compte des précautions d'usage. Placez-vous en extérieur pour ouvrir les emballages des produits préimprégnés ou pour effectuer une imprégnation manuelle (afin d'éviter les risques d'irritation oculaire et pulmonaire). Evitez les contacts entre la moustiquaire imprégnée et la peau de bébé pour éviter tout risque de toxicité ou d'allergie. Si besoin suspendez la moustiquaire un peu plus en hauteur.
- Imprégner préalablement certains vêtements de répulsif dans les zones les plus à risque. Ces répulsifs destinés aux textiles existent sous forme de solution de trempage ou de spray. Ils peuvent être efficaces sur plusieurs mois et résister à plusieurs lavages. Il existe aussi des vêtements préimprégnées industriellement qui ont l'avantage d'être efficace encore plus longtemps. Des vêtements imprégnés sont probablement préférables à l'utilisation de répulsif cutané mais présente quand même un léger risque de toxicité lorsque l'enfant transpire.
- Privilégier pour les enfants les mesures de protection physiques (moustiquaires de lit ou de berceau, vêtements longs et amples, éventuellement imprégnés) jugés plus efficaces et afin d'éviter le contact de l'enfant avec des substances pouvant présenter un risque de toxicité.
- Adopter une bonne hygiène corporelle. Les moustiques sont attirés par notre température corporelle et par nos odeurs qui peuvent être renforcées en cas de sueur abondante. Il n'y a pas de règles connues concernant les types de parfum de savon qui pourraient attirer ou repousser les moustiques. Il n'y a pas d'études qui montrent que les peaux de bébé attireraient davantage les moustiques. Les femmes enceintes pourraient être plus piquées en revanche en raison des hormones sécrétées. Certains phéromones que nous dégageons sont plus attractives pour les moustiques que d'autres, et il y a donc bien des peaux qui attirent plus les moustiques que d'autres, nous ne sommes pas tous égaux en la matière. Ce que nous mangeons pourrait aussi influencer parfois l'attractivité de nos odeurs pour les moustiques.
- S'il y a un risque de transmission de maladie grave et/ou beaucoup de moustiques, utilisez également du répulsif cutané dès l'âge de 6 mois (voire même 3 mois), en respectant scrupuleusement le nombre maximum d'application préconisé (souvent 1 application par jour maximum avant l'âge de la marche et 2 après), de préférence sur des durées de séjour assez courte, et en choisissant des produits dont la formulation chimique est conforme aux recommandations sanitaires actuelles.
- Choisir des répulsifs ayant fait l'objet de test d'efficacité et respectant des normes strictes d'innocuité, et donc achetez-les de préférence avant de partir dans certains pays où les produits commercialisés ne disposeront pas des mêmes garanties. En discuter avec vos professionnels de santé (médecin et pharmacien) et voir lien en fin d'article (plus technique) sur les recommandations 2015 de la haute autorité de santé française associées aux différents répulsifs du marché.
- Adapter les applications de répulsif en fonction de l'activité des moustiques. Par exemple, les moustiques Aedes (qui transmettent dengue, chikungunya, zika...) sont plus actifs en début de matinée et en fin de journée. Ils préfèrent également rester à l'ombre plutôt qu'en plein soleil pendant la journée. Tenez compte de ces informations pour appliquer du répulsif au moment opportun (sachant aussi que le nombre d'applications dans la journée pour de jeunes enfants est très limité).
- Adapter les applications de répulsif en fonction de vos activités et de vos heures de sortie. La durée de protection varie en général de 2 à 5 heures. Mais les applications doivent aussi être renouvelés en fonction de la transpiration, des bains et des douches.
- Pulvériser parfois un peu de répulsif cutané sur un vêtement. L'effet est de courte durée sur un textile (2 heures environ) car le produit y est plus volatil, mais cela peut parfois être utile par exemple sur le chapeau ou la casquette de l'enfant pour éviter des piqures à la tête ou au visage lors d'une petite sortie, ou encore en cas de nuée de moustiques.
- Rincer les zones du corps de l'enfant enduites de répulsif lorsque celui-ci n'est plus utile, notamment avant de le coucher sous sa moustiquaire pour la nuit ou pour sa sieste, ou encore avant de lui mettre des vêtements plus recouvrants, afin d'éviter l'irritation cutanée par macération dans les plis.
- Privilégiez les mesures physiques de protection contre le soleil (chapeau et vêtements couvrants), d'une part parce qu'ils sont plus efficaces que les crèmes solaires, et d'autre part pour éviter de mélanger sur la peau crème solaire et répulsif.
- Appliquer d'abord la crème solaire et ensuite seulement le répulsif sur la peau de l'enfant (en respectant de préférence un délai de 15 à 20 minutes).
- En cas de lésion cutanée, il est préférable de couvrir la peau endommagée avec des vêtements (éventuellement imprégnés si risque fort) pour la protéger des piqures pendant le reste du voyage (plutôt que d'utiliser des répulsifs directement sur cette zone). Dans le cas de petites lésions localisées de la peau (petits bobos), il est recommandé de rincer soigneusement la peau dès la fin de l'exposition, notamment si le répulsif contient du DEET.
- Chez la femme qui allaite : ne pas appliquer de répulsif au niveau des seins et se laver les mains avant la mise au sein.
- Privilégier des hébergements disposant de moustiquaires de portes et fenêtres, de climatisation et de ventilation.
- En dehors d'un contexte de forte épidémie, l'utilisation de serpentins fumigènes en terrasse est plutôt déconseillée en présence d'enfants car de nombreuses substances sont mis en suspension dans l'air lors de leur combustion et l'exposition prolongée à ces substances a montré un rôle dans certains cancers du poumon.
- Vider et débarrasser les sources possibles d'eau stagnantes en intérieur, en terrasse ou à proximité directe de votre logement, car ceux-ci peuvent faciliter la prolifération des moustiques près de vous.
Ce qu'il ne faut pas faire
- Placer des insecticides d'ambiance près du lit d'un nouveau-né ou d'un nourrisson
- Laisser les enfants manipuler les spray anti-moustique ou s'en mettre tout seul (risques d'ingestion et de projection dans les yeux).
- Appliquer du répulsif sur les mains des enfants (risque d'ingestion ou qu'il se frotte l'oeil).
- Laisser les fenêtre ouvertes une fois qu'on a éteint les lumières en pensant que les moustiques ne s'intéresseront pas à vous parce qu'ils ne peuvent plus vous voir : en réalité les moustiques repèrent principalement leurs proies grâce à leurs biocapteurs qui leur permettent de détecter la température des corps, le CO2 et certaines odeurs à plusieurs dizaines de mètres.
- Pulvériser du répulsif sur le visage de l'enfant (risques d'ingestion ou de projection dans les yeux), mais on peut quand le risque lié aux moustiques est fort, appliquer le répulsif sur la main de l'adulte puis sur le visage de l'enfant en respectant le contour des yeux et les zones péri-muqueuses (autour de la bouche et des narines).
- Appliquer du répulsif sur la peau recouverte par des vêtements (inutile), même si parfois certains moustiques peuvent piquer à travers des vêtements qui se portent près du corps. Pensez plutôt à utiliser des vêtements plus amples ou à imprégner vos vêtements pour vous prémunir de ce risque.
- Oublier de se laver les mains après avoir utiliser de l'anti moustique et toucher ensuite son bébé, ou poser l'enfant tout contre-soi sur des zones de notre peau qui sont encore enduites.
- Acheter des produits qui font à la fois crème solaire et anti-moustique, car une crème solaire doit s'appliquer plus généreusement et plus souvent qu'un anti-moustique.
- Utiliser la climatisation et la ventilation comme seules moyens de prévention anti-moustique à l'intérieur : une température de 20 à 25 degrés reste compatible avec la survie et l'activité des moustiques. Ceci-dit la climatisation pour être efficace sur le plan thermique est souvent associée à des locaux plus étanches et à une meilleure gestion des ouvertures du logement, ce qui limite effectivement l'entrée des moustiques. De plus la ventilation perturbe le vol des moustiques (ils peuvent cependant trouver refuge dans les recoins et reprendre leur activité à l'arrêt de la ventilation).
Récapitulatif :
++++ : essentiel - très important : +++ - important : ++ - complémentaire : +
Autres moyens à considérer avec précaution
Dans la presse ou les blogs, vous trouverez souvent des "témoignages" ou incitations à utiliser d'autres types de moyens de protection contre les moustiques. Il faut cependant garder à l'esprit que ces autres moyens ont au mieux une action réduite et plus limitée dans le temps, et parfois aucune efficacité prouvée. On peut les ignorer totalement (et ne pas perdre de temps et d'argent), ou les employer seulement en complément des mesures qui ont fait leur preuve. Si vous vous rendez dans des zones où il y a un risque de transmission de maladies par les moustiques, il est particulièrement important d'utiliser en priorité les moyens de protection attestés et recommandés par le corps médical.
N'ont pas fait la preuve de leur efficacité (ou efficacité trop faible) : bracelets anti-insectes, appareils sonores à ultrasons, vitamine A, homéopathie, raquette électrique, ruban, papiers et autocollants sans insecticide.
Les huiles essentielles de plante (citronnelle, lavande, thym, géranium, clou de girofle, menthe, soja...) ont des efficacités souvent moindres et plus limitées dans le temps (bien prendre en compte ce facteur) par rapport aux répulsifs de synthèse. Il ne faut pas non plus les appliquer directement sur la peau d'un bébé (risque de toxicité, d'ingestion ou d'augmentation de la sensibilité aux rayons du soleil). La solution préférable est souvent de les diffuser dans une pièce le temps d'un jeu par exemple, mais pas une nuit entière. Les compositions de ces huiles varient et sont souvent peu testées. Certaines huiles essentielles à base d'eucalyptus, connues pour leur action répulsive, sont en particulier déconseillées chez les enfants de moins de 3 ans. De plus l'action globalement répulsive de certaines plantes pour les insectes ne suffit pas toujours à dissuader un moustique qui a besoin de sang. Même si on peut apprécier l'odeur de la citronnelle, il faut savoir que son impact est relativement faible pour protéger efficacement un jeune enfant des piqures de moustiques. Demandez toujours conseil à votre pharmacien et à votre médecin, si vous envisagez de recourir à des huiles essentielles pendant votre voyage.
Les huiles essentielles de plante (citronnelle, lavande, thym, géranium, clou de girofle, menthe, soja...) ont des efficacités souvent moindres et plus limitées dans le temps (bien prendre en compte ce facteur) par rapport aux répulsifs de synthèse. Il ne faut pas non plus les appliquer directement sur la peau d'un bébé (risque de toxicité, d'ingestion ou d'augmentation de la sensibilité aux rayons du soleil). La solution préférable est souvent de les diffuser dans une pièce le temps d'un jeu par exemple, mais pas une nuit entière. Les compositions de ces huiles varient et sont souvent peu testées. Certaines huiles essentielles à base d'eucalyptus, connues pour leur action répulsive, sont en particulier déconseillées chez les enfants de moins de 3 ans. De plus l'action globalement répulsive de certaines plantes pour les insectes ne suffit pas toujours à dissuader un moustique qui a besoin de sang. Même si on peut apprécier l'odeur de la citronnelle, il faut savoir que son impact est relativement faible pour protéger efficacement un jeune enfant des piqures de moustiques. Demandez toujours conseil à votre pharmacien et à votre médecin, si vous envisagez de recourir à des huiles essentielles pendant votre voyage.
Rappels : pourquoi apprendre à bien se protéger des piqûres de moustique ?
- Risque 1 : les piqûres, ça gratte et c'est désagréable (boutons, démangeaisons...) et ça peut perturber le sommeil pourtant sacré de nos chérubins. Parfois, il arrive que cela entraîne aussi des allergies et des infections cutanées.
- Risque 2 : les maladies parfois transmises surtout lorsqu'on voyage en zone inter-tropicale. Certaines sont des maladies graves (en particulier paludisme, fièvre jaune, virus de l'encéphalite japonaise). La fièvre jaune et l'encéphalite japonaise sont évitables par vaccination. Le paludisme peut être en partie prévenu par un traitement médicamenteux. D'autres maladies infectieuses transmises par les moustiques (Dengue, Zika, Chikungunya...) peuvent gâcher une partie des vacances et parfois aussi prendre des formes graves (la dengue peut devenir hémorragique dans un petit pourcentage de cas, le zika peut entrainer des malformations du foetus chez les femmes enceintes, etc.).
Rappels : les principaux types de moustiques à connaître
On distingue trois principaux types de moustiques : Anopheles, Aedes et Culex.
Culex est le type le plus commun que l'on rencontre en France (et partout dans le monde). Anopheles est celui qui transmet le paludisme. Aedes est celui qui transmet Dengue, Chikungunya, Zika et fièvre jaune. Le moustique tigre (aedes albopictus) appartient en particulier au genre Aedes.
Sources principales et pour aller plus loin :
- Recommandation de bonnes pratiques de la société de médecine des voyages et de la société française de parasitologie (29 septembre 2010)
- Recommandations d'utilisation des répulsifs et biocides contre les moustiques (Recommandations HCSP du 24 avril 2015)
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